Prendre en charge l’endométriose : le ministère s’engage
Douleurs durant les règles, douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie), douleurs pelviennes fréquentes… Autant de symptômes qui ne sont pas forcément normaux chez les femmes et peuvent traduire les signes d’une pathologie encore méconnue : l’endométriose.
En France, l’endométriose touche pourtant près de 10% des femmes en âge de procréer. Aujourd’hui, le diagnostic est trop souvent tardif : en cas de doute, consulter son professionnel de santé (médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme) est une première étape indispensable.
Pour améliorer la prise en charge des femmes concernées et lutter contre l’errance thérapeutique à laquelle elles sont souvent confrontées, une mission d’élaboration de la stratégie nationale contre l’endométriose a été lancée en mars 2021.
L’endométriose qu’est-ce que c’est ?
L’endométriose est une maladie inflammatoire et chronique de l’appareil génital féminin qui s’explique par le développement d’une muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, colonisant d’autres organes.
Il s’agit d’une maladie complexe, qui touche uniquement les femmes en âge de procréer. Les symptômes varient selon les situations : il s’agit le plus souvent de douleurs durant les règles ou les rapports sexuels.
Pourquoi et comment agir ?
L’endométriose touche en France 10% des femmes en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes. Le diagnostic intervient souvent tardivement, alors que cette pathologie s’est déjà installée et que les symptômes (douleur, infertilité) se sont aggravés.
L’endométriose est encore méconnue des professionnels de santé, trop souvent sous-diagnostiquée et assez mal prise en charge. Cela conduit à une errance constatée des patientes atteintes d’endométriose qui peut durer plusieurs années avant la détermination d’un diagnostic, la prise en charge de leurs symptômes douloureux ou l’assistance à la procréation.
C’est pourquoi l’élaboration d’une stratégie nationale contre l’endométriose, en partenariat avec l’ensemble des acteurs, associations de patientes, professionnels de santé et chercheurs, est en cours.